Les origines du DekHockey

Un grand merci tout particulier à M.Guy Morin d’avoir partagé son histoire et d’avoir contribué au développement de ce sport au Québec!

Le DekHockey est un sport qui a connu ses touts débuts aux États-Unis, et plus particulièrement à Leominster dans l’état du Massachusetts, dans la banlieue de Boston. La compagnie Mylec, compagnie qui vendait à cette époque de l’équipement, tel que des bâtons et des balles, recevait de plus en plus d’appels téléphoniques durant cette période concernant les endroits où il était possible de pratiquer le DekHockey. À la suite de cet engouement, la compagnie a décidé d’investir pour ainsi se procurer une surface de jeu plastifiée et devenir le tout premier centre de DekHockey. Fondateur de la compagnie Mylec, c’est M. Ray Leclerc qui est le concepteur officiel de ce sport tant connu de nos jours. Le DekHockey s’est alors officialisé au cours de l’année 1974.

Plusieurs villes états-uniennes ont alors suivi la vague, telles que Pittsburgh, New York, Philadelphie et l’état du Connecticut. Ce fut seulement en 1981 que la National Dekhockey Association (NDA) prit naissance. Cette dernière permit de faire connaître la notoriété de ce sport et de pouvoir le normaliser et ainsi l’uniformiser aux yeux de tous.

M. Guy Morin, un joueur de hockey actif ainsi qu’un joueur de hockey cosum en gymnase, deviendra un acteur important dans le milieu du DekHockey à cette époque. Il permit, entre autres, de faire bouger les choses en amenant le concept du DekHockey au Québec et en faisant connaitre ce sport dans la province après plusieurs années de travail et de persévérance.

À la suite d’une annonce lue sur le tournoi de DekHockey dans l’état du Massachusetts dans la revue sportive The Hockey News, une revue canadienne de hockey sur glace fondé en 1947, M. Morin s’est rendu directement sur place, à Leominster. Il a eu l’occasion de rencontrer le propriétaire du centre de DekHockey, M. Chris Housser, au printemps 1985 et, dans un même temps, il en profita en effectuant la visite des lieux. Après cette rencontre, M. Morin décida de créer sa propre ligue de gymnase. Celui-ci tenait absolument à ouvrir sa ligue en respectant l’ensemble des règlements de ce sport tout en tenant également compte des équipements permettant de le pratiquer. Le but étant donc de former des équipes, plus précisément 4, pour ainsi avoir la chance de participer au tout premier tournoi de DekHockey dans la ville canadienne de Niagara Falls, en Ontario.

Rencontre entre M.Guy Morin et M.Chris Housser à Leominster en 1985

L’année suivante, ce fut au tour de la province du Québec d’accueillir son tout premier match de DekHockey 5 joueurs contre 5 joueurs au mois de juin. En effet, l’Incorporation de DekHockey Québec Inc. effectua au mois de mai l’importation de la première surface de jeu accompagnée d’une bande temporaire au ¾ de l’ensemble de la surface, ce qui laissa place au match le mois suivant.

Installation en aréna de la toute première surface en 1986

En 1986, les joueurs qui pratiquaient le hockey balle, communément appelé à ce moment, étaient majoritairement situés au Nouveau-Brunswick ou dans l’ouest de l’île de Montréal. À cette époque, les éléments clés qui permettaient de différencier ce sport des autres et de le rendre unique en son genre étaient la surface ainsi que les équipements. On constate que c’étaient plus précisément les dimensions de la surface de jeu ainsi que les bâtons qui étaient les 2 éléments clés de ce sport dans ses débuts. Ces bâtons ont été conçus pour que les joueurs soient en mesure de mieux contrôler la force du lancer et la trajectoire de la balle, qui elle, ne pèse que le tiers du poids habituel d’une rondelle de hockey sur glace. Ces bâtons sont également adaptés pour les surfaces de DekHockey construites en polyéthylène et chacune des palettes de plastique, composées de trous, permettent de laisser passer l’air.

M. Morin présenta une nouvelle formule pour les joueurs de DekHockey en 1989. Celle-ci proposait un calendrier de matchs qui leur permettrait de jouer la moitié de leurs matchs dans une aréna (à l’intérieur) et l’autre moitié à l’extérieur. Avec presque l’unanimité, les joueurs ont parlé et ont voté pour les que les matchs se déroulent entièrement à l’extérieur.

La période située entre les années 1986 et 1991 fut celle qui permettra d’adapter le sport aux réalités de la province québécoise. C’est à ce moment que se déroula, entre autres, la traduction du livre de règlements, la traduction du Manuel de gestion ainsi que les autres documents connexes à la bonne pratique du sport.

Au cours de cette même période, créer et mettre sur pieds des « ensembles » tout inclus pour les joueurs étaient aussi une nouveauté pour les organisateurs dans le milieu du DekHockey. En effet, c’était un défi d’inclure à la fois, les cédules de matchs, les arbitres et les marqueurs, les inscriptions des joueurs et les statistiques pour être en mesure d’obtenir un prorata de 8,00$ par joueur/par match à cette époque.

L’étape suivante dans tout ce processus était le Gardeur, une étape majeure pour le sport du DekHockey. En effet, celle-ci serait en mesure de valider si le fait d’uniformiser chacun des aspects du sport (comme les surfaces de jeu, les dimensions, l’arbitrage, les stratégies de jeu, les cédules de matchs, la gestion et l’aspect marketing également) était réaliste ou non à ce moment, en 1991. Une fois cela mis en place, il fallait aussi se demander si la démographie locale du Québec serait avantageuse pour les échanges.

L’année 1993 fut marquante pour le tournant de ce sport, car c’est à partir de ce moment que le DekHockey est devenu une marque de commerce à part entière. L’ensemble des équipements utilisés, le type de surface unique en son genre et l’ensemble des règlements qui y sont attachés sont les 3 aspects qui définissent ce sport et c’est ce qui le rend si unique.  À partir de ce moment, la popularité du sport prend de plus en plus d’expansion et, par le fait même, c’est alors la mise en marché à travers la province. Notamment, de nombreux établissements québécois, tels que les Galeries de la Capitale à Québec, le complexe Les 4 Glaces à Brossard, la place Bonaventure et le célèbre Stade olympique à Montréal ont contribué à cette expansion avec comme objectif de faire évoluer ce sport à travers la métropole à l’aide d’un programme d’affiliation.

Dans cette voie, M. Guy Morin se met à la recherche d’entreprises québécoises qui souhaiteraient s’associer avec le concept du DekHockey. Les recherches ne furent pas de tout repos sachant qu’à cette époque, le bassin de joueurs n’était pas des plus élevés au Québec, et en sachant surtout que les manufacturiers de la province ne souhaitaient prendre aucun risque avec une nouveauté du genre. Le but était d’apporter ce sport au Québec pour tenter de le faire connaître localement et pour empêcher que le monopole aux États-Unis ne prenne toute la place en Amérique du Nord. M. Morin avait même pensé à s’associer avec la Société de développement industriel (SDI). Celle-ci, directement en lien avec le Gouvernement, aurait été une bonne alliée, car elle aurait permis d’établir des liens entre le DekHockey local et différentes compagnies potentielles pour obtenir de l’aide, avec des subventions ou encore pour créer des partenariats, par exemple. Ainsi, M. Morin travailla pendant de nombreuses années avec la SDI et un kiosque spécialement pour le DekHockey fut installé au Canadian sporting good association (CSGA) à Montréal et, plus précisément, à la Place Bonaventure. Le but premier était de pouvoir attirer les gens pour faire découvrir ce tout nouveau sport et le populariser au Québec.

D’autres compagnies, telles que D-GelIPL et Koho-Karhu (pour les équipements de DekHockey) n’étaient pas intéressées non plus de s’associer avec ce concept à l’époque. Pourtant, elles ne se doutaient probablement pas que, quelques années plus tard, ce sport prendrait une toute nouvelle tournure et gagnerait énormément en popularité en représentant un marché des plus intéressants.

En 1994, ce fut la mise sur pied des matchs 3 joueurs contre 3 joueurs dans le quartier de Charny, dans la ville de Lévis. En tant que nouveau sport au Québec, le but était avant tout de rejoindre les plus petits marchés en créant un concept du genre qui s’inspire de celui que l’on retrouve déjà au basketball, un sport qui a déjà su faire sa place dans le milieu sportif. Ainsi, ce concept se verra adopté de plus en plus durant la pratique du DekHockey et le concept des 5 joueurs contre 5 joueurs sera de moins en moins populaire.

Près de 7 ans plus tard, ce fut le moment de l’achat et de la construction d’un centre pour les passionnées de DekHockey. Par le fait même, il deviendra un établissement de référence en la matière pour les futurs promoteurs de la province. En effet, le centre de Beauport était un établissement sportif avec de nombreuses sources de revenus potentielles qui permettra d’être partagé dans le marché local.

C’est maintenant grâce à l’ensemble de ces démarches que le sport du DekHockey est aussi développé et qu’il possède la notoriété que nous connaissons à ce jour.